Affichant un "ordo-libéralisme" de façade, la Bundesbank agit ainsi sous un faux pavillon. Une tactique parmi celles utilisées par l'institution à travers son histoire, faite de plusieurs éléments qu'elle a elle-même fabriqués.Plus qu'une institution purement monétaire, la Bundesbank s'illustre également par son incursion en politique que se soit en Allemagne ou en zone euro.
Parmi les éléments ayant engendré une surenchère indépendantiste au tout début des années 1990, au moment du traité de Maastricht, figure le poids de la Bundesbank, ancre monétaire et modèle indépassable en matière de gestion monétaire à condition d'oublier tout un tas de choses gênantes depuis la fondation de cette banque (partie 2).
La Bundesbank a toujours été engagée dans des combats très politiques. Se souvenir de ces combats est notamment important pour ne pas adhérer au mythe du long fleuve monétaire tranquille outre-Rhin, et pour mieux cerner le code génétique de la BCE, son clone. On comprendra mieux pourquoi la réforme monétaire est difficile, mais aussi pourquoi elle n'est pas impossible, les idées principales de la Bundesbank ayant été nettement réfutées par les faits depuis 2007.