Dans Championnes, découvrez l'incroyable destin de cinquante athlètes d'exception. Plongez dans l'univers captivant de ces femmes qui ont repoussé leurs limites et marqué l’histoire. Inspirant et motivant, ce livre est une véritable ode à la persévérance et au dépassement de soi. Un incontournable pour tous les passionnés de sport et de belles histoires. Laissez-vous emporter par le courage et la détermination de ces championnes, et vibrez avec elles !

À travers des portraits de femmes athlètes, Championnes rend hommage à ces légendes, ces femmes en or et ces championnes qui impressionnent tant par leurs performances que par leurs combats audacieux. Au-delà de leurs prouesses incontestables et de leurs palmarès hallucinants, ces femmes apportent une nouvelle visibilité au sport féminin et influencent les mentalités, prouvant que le sport ne se conjugue pas qu’au masculin !
En l’honneur des Jeux olympiques de Paris 2024, découvrez 3 portraits d’athlètes à retrouver dans Championnes.

Florence Arthaud

Avant elle, on n’encensait que les seigneurs de la mer, ces voileux aux biceps apparents. La voile, c’était un sport masculin. Jusqu’à ce 18 novembre 1990 où Florence Arthaud, 33 ans, petit bout de femme aux boucles brunes, remporte la quatrième édition de la Route du Rhum à bord du trimaran Pierre Ier, avec un record à la clé. Pour la première fois, le vainqueur de la plus prestigieuse des courses en solitaire, c’est une femme.
L’histoire oubliera peut-être sa gouaille, sa franchise et son sourire. Mais elle retiendra qu’elle fut la première femme à boucler la légendaire transatlantique entre Saint-Malo et Pointe-a-Pitre en 14 jours, 10 heures et 10 minutes.
Seule en mer, celle qui n’était jamais plus heureuse que sur l’eau a pris tragiquement le large en mars 2015, à la suite d’un accident d’hélicoptère dans le ciel argentin, pendant le tournage d’un jeu de téléréalité auquel elle avait accepté de participer pour récolter des gains. Florence Arthaud voulait en effet lancer une course à la voile en Méditerranée réservée aux femmes, L’Odyssée des femmes.
Visuel de Florence Arthaud

Laure Manaudou

Athènes, 15 août 2004. Laure Manaudou se présente aux Jeux olympiques à seulement 17 ans. Philippe Lucas l’entraîne pour ce jour-là avec une détermination hors norme. 20 h 50, finale du 400 mètres nage libre, l’épreuve reine. Le destin de la nageuse va s’écrire devant 11 000 spectateurs et les télévisions du monde entier. La natation française espère l’or olympique depuis 52 ans, une éternité. L’adolescente s’élance ligne 4 pour atteindre son plus grand rêve. Sereine, elle gère la pression. Sur les conseils de son entraîneur, elle part vite, très vite. Derrière elle, ses rivales tentent vainement de revenir. Mais Laure maîtrise toute la course avec intelligence, maintient l’allure et termine en accélérant : elle avale son 400 mètres en 4 min 05 sec 34 et décroche l’or.
Ce jour-là, en plus de l’or sur 400 mètres nage libre, elle rafle l’argent sur 800 mètres nage libre et le bronze sur 100 mètres dos. Après ces Jeux historiques, Laure Manaudou reste invincible. Entre 2004 et 2008, elle remporte 23 finales sur cette distance.
Visuel de Laure Manaudou

Marie-Amélie Le Fur

Marie-Amélie Le Fur a renoncé au renoncement à 15 ans, lorsqu’un accident de scooter lui ôte un bout de jambe. Ce 31 mars 2004, la coureuse de demi-fond est renversée par une voiture qui la laisse avec un pied gauche sans vie, veines et artères détruites, ischémie totale. « Je n’ai pas été amputée tout de suite, mais trois jours après, racontera-t-elle dans L’Équipe. Dans les premiers jours, on me disait : “On va te reconstruire le pied, mais tu ne marcheras pas bien, tu auras la cheville bloquée.” Pour moi, ça voulait dire faire une croix sur le sport. Quand ils m’ont annoncé que j’allais être amputée, j’ai pensé que j’allais pouvoir recourir. C’est quasiment la première chose que je me suis dite : je suis amputée et je vais pouvoir refaire du sport. Ce ne serait pas un petit bout de jambe en moins qui gâcherait ma vie. »
Son handicap a brisé son rêve de devenir pompier, pas son amour de la compétition. Elle grandit beaucoup, gagne des tas de courses, connaît les mêmes désillusions et les mêmes joies que certains camarades « valides » lors des quatre Jeux paralympiques auxquels elle participe, de Pékin en 2008 à Tokyo en 2020, et glane trois médailles d’or.
Visuel de Marie-Amélie Le Fur

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