Depuis Les années 1950 et ses premiers essais sur radiateur, la peinture à La bombe a fait du chemin. Et on peut dire merci à Bonnie d'avoir soufflé à son Ed Seymour de mari la bonne idée de verser de la peinture dans un aérosol, créant ainsi la première bombe de peinture au monde.
L'invention, qui n'a pas échappé aux artistes, les libère du matériel encombrant et des procédés méticuleux de la peinture traditionnelle. Avec la peinture à la bombe, c'est la spontanéité qui s'impose, et un certain sentiment de puissance que procure la pression sur le cap. Cette technique offre la possibilité d'explorer un art axé sur les traces, le geste à distance de la toile et de nouveaux effets (coulures, mélanges par superpositions, pochoirs, etc.) qui sèchent en quelques secondes.
Facile à manier et à transporter, ce médium nomade par excellence conquiert dans les années 1970 et 1980 le milieu qui va garantir son succès : le graffiti. Aujourd'hui, avec un choix toujours croissant de coloris, de types de caps et de bombes sous pression, l'arsenal du Street artiste contemporain n'a jamais autant ressemblé à la palette classique du peintre.
Dans la lignée de précurseurs de renom, les nouveaux acteurs de la scène internationale ont conquis les murs à travers le monde, faisant de cet art marginal et réprimé un mouvement artistique à part entière. Cet ouvrage dresse les portraits illustrés d'une vingtaine de maîtres de l'aérosol, connus ou émergents. Certains n'ont pas hésité à partager leur technique, donnant lieu à plusieurs ateliers présentés sous forme de pas à pas.