Dans cette initiation imagée aux principes de la bioclimatique, les auteurs s'appuient sur l'histoire de l'Homme et du climat pour aborder progressivement les principes de la thermique des bâtiments. Les architectes trouveront ici un cours de bioclimatique, les maîtres d'oeuvre et les maîtres d'ouvrage des solutions et des tours de main. Les ingénieurs y puiseront avec plaisir matière à réflexion, les principes dont il est question étant adaptables à toutes les constructions.
En matière d'habitat et depuis l'Antiquité, les anciens avaient tiré de leur expérience un savoir-faire qui, tout en leur apportant plus de confort, était moins coûteux que les flambées de bois. Bien avant que cette science ne prenne le nom de bioclimatisme, un style architectural distinct s'était développé dans chaque région : il permettait de composer au mieux avec les apports climatiques locaux.
La Provence n'a pas fait exception : bien qu'ils fussent peu éduqués, ses anciens occupants, les Mestres, y mettaient en oeuvre des principes simples dont on verra qu'ils se révèlent avantageusement applicables avec nos matériaux actuels.
Jusqu'en 1850, l'emploi des énergies fossiles n'étant pas encore généralisé, on se chauffait surtout au soleil d'hiver. Les bâtiments profitaient - ou se protégeaient - de tous les apports énergétiques qu'ils subissaient. Tel qu'on le construisait encore à l'époque, le foyer de l'habitation était structurellement confortable : il était peu éclairé et, les nuits d'hiver, on s'habillait suffisamment pour apprécier une température ambiante de 14°C.
Et si les générateurs de chauffage actuels ne servaient qu'à chauffer les 5°C manquants pour atteindre les 19°C réglementaires ?
Etudiants et architectes, particuliers et artisans : tous ceux qui participent à la conception d'un bâtiment apprécieront cet ouvrage. Dans le domaine de la maison individuelle, il s'agira par exemple des propriétaires qui veulent faire construire et de ceux qui souhaitent rénover leur habitation en utilisant les énergies récurrentes du climat pour diminuer les besoins énergétiques des logements. Enfin, si l'on veut concevoir des constructions qui atteignent les faibles besoins énergétiques requis par un bâtiment à énergie positive (BEPOS, obligatoire en 2020), on sait qu'il faut aller dans ce sens.